MES TECHNIQUES

De mes trois années passées à la Camberwell School of Arts and crafts, voici un descriptif illustré des techniques enseignées et de celles qui font parties intégrantes de mon travail artistique.

TEINTURE SUR LAINE ET TISSU

J’ai acquis une bonne connaissance de fabrication de teintes sur mesure. Procédé utilisé : le matériau (laine ou tissu) est immergé dans un bain de teinture à chaud pour une certaine durée, que l’on détermine par rapport à l’intensité de la teinte souhaité. On avance au fur et à mesure avec des surprises quand la couleur est sèche par rapport à ce qu’elle était à l’état humide. On doit alors faire des réajustements, c’est un travail qui requiert beaucoup de patience. Des produits pour fixer la couleur sont ajoutés vers la phase finale.

TEINTURE SUR PAPIER

TEINTURE DE LA PÂTE A PAPIER DANS LA MASSE

Procédé utilisé : On mélange la pâte à papier avec l’eau dans un mixer, puis on la transvase dans une bassine. La teinture utilisée est une teinture à froid (Procion dye). On prépare le mélange de teinture que l’on dilue dans l’eau froide. Ce mélange de teinture est ajouté à la pâte à papier, il faut bien malaxer pâte et teinture, pour que la teinture pénètre uniformément dans les fibres du papier. A la fin on fixe la couleur avec du sel et du bicarbonate de soude. La pâte à papier reste dans le bain de teinture une semaine, on procède ensuite à l’étape finale, le rinçage de la pâte à papier teintée. Teintes sur échantillons 5 x 5 cm.

TISSAGE SUR METIER A ECHANTILLON

Échantillons petits-formats avec différents types de matériaux (laine, ficelle, raphia, fil métallisé), 1982

METIER A TISSER TECHNIQUE DU DOUBLE TISSAGE

Face recto
Face verso

Echantillons tissage double, 20 x 17,5 cm, 1983

IMPRESSION SUR TISSU AVEC UN BLOC DE LINO

Tissu en coton teinté bleu indigo Impression « discharge » qui contient une solution chimique dans sa préparation, qui enlève la couleur existante à certains endroits. Procédé utilisé un bloc de linoléum avec un motif en plein et en creux, qui se répète sur le tissu. Echantillon tissu, 74 x 48 cm, 1982

IMPRESSION SUR TISSU AVEC CADRE DE SERIGRAPHIE

Impression sur un métrage de tissu en coton pour une tenture. Procédé utilisé : cadre sérigraphique et pochoir par endroit. Tenture tissu, 2m04 x 1m28, 1984

PAPIER FAIT MAIN

En première année, j’ai pu participer à un stage de deux jours autour du papier fait main organisé par la section reliure de l’école, et cette expérience a été une belle découverte que j’ai continué jusqu’à la fin de ma formation, et qui est devenu aussi mon projet de diplôme. Premiers échantillons en pâte à papier, 1982

PREMIERS TABLEAUX EN PÂTE A PAPIER

Mes premiers tableaux en pâte à papier teintée avec des teintures à chaud. Mes débuts n’ont pas toujours été simples, mais grâce a beaucoup de persévérance et de motivation, j’ai fini par maitriser de mieux en mieux cette technique. Le procédé utilisé à mes tout débuts ne comporte aucun support de base en pâte à papier blanche, mais juste les formes en couleur de la composition qui se juxtaposent comme sur un patchwork. On a donc une image coté endroit et envers.

1/ Japanese rounds, 64 x 51cm 2/ Spots, 67 x 42 cm 3/ Summer day, 67 x 48 cm 4/ Jungle 76 x 48 cm, année de réalisation 1983

PROJET POUR LE DIPLÔME Bachelor of Arts 1984

Dans ces deux tableaux grand format, le procédé utilisé est différent. On a une couche de pâte à papier blanche qui sert de support de base au tableau, sur laquelle sont ensuite déposées les formes en couleur de la composition. Affiches A et B, 1m70 x 82 cm, 1984

LES DIFFERENTES ETAPES DE FABRICATION D’UN TABLEAU EN PÂTE A PAPIER

Les prises de vue ont été réalisées en 1985 à l’atelier Unit 7 Studios Camberwell, SE5 London

Crédit photographique ED Barber

PHASE PREPARATOIRE

La pâte à papier se présente au départ sous la forme d’une feuille compacte que l'on laisse tremper dans l’eau pendant plusieurs heures.
La pâte à papier est constituée de fibres de coton et elle est teintée dans un bain de teinture à froid. Conservation en boulle à l’état sec.
Machine appelé Waist disposal qui mélange l’eau et la pâte à papier de façon homogène.
Démonstration du mélange eau et pâte à papier dans la machine en marche.

INSTALLATION DE L’ATELIER

Installation de l’espace de travail avec les différentes bassines contenant la pâte à papier et l’eau.
Humidification de la surface de travail comprenant plusieurs épaisseurs couverture drap et en dernier non tissé.

FORMATION DE LA FEUILLE

Mélange de l’eau pour disperser de manière égale la pâte à papier.
On plonge le tamis à maille fine et on l’immerge complètement dans le bain de pâte à papier.
On sort le tamis avec une couche de pâte à papier humide en le maintenant à l’horizontal puis à 45° pour que l’eau s’écoule.

TRANSFERT DE LA FEUILLE

On couche la feuille de papier du tamis sur la surface de travail.
On enlève l’excédent d’eau au dos du tamis à l’aide d’une éponge.
On peut alors retirer le tamis peu à peu de la feuille de papier.
La feuille a bien adhéré à la surface de travail.

DESSIN DES FORMES DE LA COMPOSITION DU TABLEAU

La forme voulue est dessinée à l’aide d’un pinceau sur la pâte à papier.
L’excèdent de pâte retourne dans la bassine.
Dans ce tableau en cours il n’y a aucun support de base en pâte à papier blanche. Les formes en couleur se superposent comme sur un patchwork.

DECOLLAGE DU TABLEAU EN PÂTE A PAPIER

Le tableau en pâte à papier doit être complétement sec avant de pouvoir le décoller de la surface de travail.